LE FESTIVAL DE CANNES (2014) : Vu et dessiné par Tignous ...

Tignous (nom de plume de Bernard Verlhac) a commencé à dessiner pour des publications de la Cgt via son père, militant de notre organisation. Il n'oubliait pas ses origines populaires.

Les survivants de la rédaction de « Charlie Hebdo » racontent que juste avant la tuerie la discussion était vive sur l'origine et sur les causes de la radicalisation des djihadistes de France. Il avait conscience pour y habiter de l'abandon de quartiers entiers de banlieue et du malaise de jeunes qu'il côtoyait notamment à l'occasion d'ateliers autour de la lecture à Montreuil. Il a rappelé dans la préface du reportage dessiné sur le procès Colonna qu'il était un enfant de l'école de la république et à qui des enseignants ont su lui donner une chance. Dénoncer les turpitudes du monde des puissants en se foutant de leur gueule en mettant les rieurs de son côté sans se prendre trop au sérieux, tel a été son credo.

Et puis gratter sous le vernis de l'actualité dominante là où on peut trouver un peu de chair à la réalité : c'est ainsi qu'est né en 2014 le projet de reportage dessiné sur le festival de Cannes. Il a réalisé cette double page (que nous publions ci-après) pour un numéro de Charlie hebdo de mai 2014, le hasard a fait que ce soit lors du printemps de nos luttes contre la Convention d’assurance chômage.

Merci Tignous, pour cette attention aux petites mains du cinéma comme de l'hôtellerie, à l'origine de la création du festival. Merci pour les piques sur son folklore!

Encore merci à Chloé, sa compagne, à ses proches et à l'équipe de « Charlie Hebdo » d'avoir permis la publication de cette double page dans « Spectacle », dédié à toutes les victimes des attentats et de l'intolérance, pour lesquelles le combat démocratique continue plus que jamais.

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