Mise à jour le
11 juillet 2025
Notre revue "Spectacle, Culture et Communication"
NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE !
Le 10 septembre dernier, alors que le mouvement « Bloquons tout » déployait des actions dans de nombreuses villes de France, Sébastien Lecornu lors d’une brève cérémonie - presque ubuesque - prenait les clés de Matignon. Devant les caméras, le Premier Ministre, membre du gouvernement sortant, appelait devant son prédécesseur à la nécessité d’une rupture sur la forme et sur le fond… Après la journée interprofessionnelle de grève et d’actions réussie du 18 septembre, l’intersyndicale (Cgt, Cfdt, Fo, Cgc, Cftc, Unsa, Fsu et Solidaires) a posé un ultimatum au premier ministre en exigeant avant le 24 septembre l’abandon des principales mesures d’austérité du projet de budget de F. Bayrou, l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et l’abrogation de la réforme des retraites. Le Premier Ministre n’a apporté aucune réponse à cet ultimatum et n’a donc pas convaincu. Comme dans les autres secteurs, nos professions doivent demeurer mobilisées, notamment le 2 octobre, pour inverser le cours des choses et mettre fin à cette politique d’austérité qui étouffe à grands pas nos secteurs. Des mesures de justice fiscale et sociale sont possibles. En premier lieu, un budget dont les efforts ne soient pas supportés par les travailleuses et travailleurs. Pour rappel, pour la seule année 2023, 211 milliards d’euros d’aides [1] ont bénéficié aux entreprises sous différentes formes : subventions, exonérations de cotisations et allègements fiscaux, ce qui constitue un véritable scandale d’Etat. Parallèlement, les milliardaires continuent de s’enrichir de manière exponentielle. Les 500 plus grandes fortunes françaises ont ainsi vu leur patrimoine passer de 80 milliards d’euros en 1996, soit 6,4% du PIB de l’époque, à 1.228 milliards d’euros en 2024, soit 42% du PIB ! L’argent existe pour permettre un bon fonctionnement des services publics, financer les droits sociaux pour toutes et tous, et augmenter nos salaires. C’est de justice sociale et fiscale dont il s’agit. Si le Medef appelle à la mobilisation des entreprises en ce mois de septembre, c’est qu’il est fébrile. Par nos mobilisations et par la grève, nous pouvons inverser le rapport de force et mettre à contribution le capital. Alors, continuons avec détermination !